Étude clinique n° 1 :
Absorption du fer provenant de la ferritine de soja chez les femmes non anémiques.
Lönnerdal, Bo., et al. Absorption du fer provenant de la ferritine de soja chez les femmes non anémiques. Am J Clin Nutr 2006;83:103–7. DOI : 10.1093/ajcn/83.1.103
Objectif : Étudier l'absorption du fer provenant de la ferritine des légumineuses
Méthode : Cette étude a utilisé un plan d’étude randomisé croisé afin de comparer différentes formes d’absorption du fer. Seize femmes non anémiques, à jeun, ont reçu un repas standardisé contenant, de manière aléatoire, 1 mg de fer sous forme de sulfate ferreux ou de ferritine de soja. Les repas étaient accompagnés de 60 mL de jus de pomme. Après quatre semaines, un prélèvement sanguin a été effectué pour mesurer le taux d’incorporation du fer radiomarqué dans les globules rouges. Les participantes ont ensuite reçu un autre repas (avec la source de fer alternative à celle du premier repas) contenant 1 mg de fer sous forme de sulfate ferreux ou de ferritine de soja. Quatre semaines plus tard, un nouveau prélèvement sanguin a été réalisé et l’absorption du fer a été vérifiée une nouvelle fois en mesurant le taux d’incorporation du fer radiomarqué dans les globules rouges.
Résultats : L’absorption du fer par l’organisme entier était de 29,9 % pour la ferritine de soja et de 34,3 % pour le sulfate ferreux. L’incorporation du fer dans les globules rouges était de 33 % pour la ferritine de soja et de 35,3 % pour le sulfate ferreux.
Conclusions : Les différences observées n’étant pas statistiquement significatives, les deux formes de fer ont été considérées comme équivalentes. Une relation inverse entre le statut en fer et l’absorption du fer a été constatée pour les deux formes, ce qui signifie que les mécanismes physiologiques de régulation du fer chez les sujets fonctionnaient pour les deux formes, permettant une absorption accrue ou diminuée selon leur statut individuel.
Étude clinique n° 2 :
L'absorption du fer provenant de la ferritine est indépendante du fer héminique et des sels ferreux chez la femme et dans les segments intestinaux du rat.
Theil, E., et al. L’absorption du fer provenant de la ferritine est indépendante du fer héminique et des sels ferreux chez la femme et dans les segments intestinaux du rat. J Nutr. 2012;142(3):478-483. DOI : 10.3945/jn.111.145854
Objectif : Mesurer l'absorption intestinale et l'incorporation du fer de la ferritine dans les globules rouges chez des femmes en bonne santé, avec ou sans compétiteurs de fer autres que la ferritine.
Méthode : 73 femmes en bonne santé ont reçu 0,5 mg de ferritine radiomarquée à quatre reprises, sur une période de 15 jours, soit seule, soit associée à différentes quantités (de 4,5 mg à 49,5 mg) de fer provenant de sulfate ferreux, de sulfate ferreux associé à de l’acide ascorbique ou d’hémoglobine. Certaines capsules de fer étaient gastro-résistantes, d’autres non. Leur statut martial a été mesuré avant le premier jour de l’étude, puis aux jours 14 et 28 afin de déterminer la quantité de ferritine radiomarquée incorporée aux globules rouges.
Des segments intestinaux de rat ont été perfusés avec du fer ferritin radiomarqué et comparés à la perfusion d'une forme chélatée de fer ferrique afin de comparer le taux et le mécanisme d'absorption.
Résultats : Des concentrations neuf fois supérieures de sulfate ferreux et de fer héminique n’ont eu aucun effet sur l’absorption du fer ferritique chez les femmes. Les capsules de ferritique à enrobage entérique ont présenté une absorption supérieure à celle des capsules de ferritique sans enrobage entérique et des capsules de sulfate ferreux. Chez le rat, l’absorption intestinale du fer ferritique était plus lente que celle du fer ferrique.
Conclusions : Le fer de la ferritine est absorbé par des voies et des mécanismes différents de ceux des sels de fer et du fer héminique. L’inhibition de l’absorption du fer de la ferritine ne se produit que lorsque des quantités relativement importantes (plus de 10 fois supérieures) d’autres sources de fer sont en compétition dans le tube digestif. La vitesse d’absorption plus lente et l’intégrité de la cage protéique du fer de la ferritine contribuent à protéger la muqueuse intestinale des dommages causés par les radicaux libres.
Étude clinique n° 3 :
La stabilité de la ferritine de pois dans les conditions de pH gastrique détermine le mécanisme d'absorption du fer dans les cellules Caco-2.
Antonio Perfecto et al., « La stabilité de la ferritine de pois dans des conditions de pH gastrique détermine le mécanisme d’absorption du fer par les cellules Caco-2 », The Journal of Nutrition, vol. 148, n° 8, août 2018, p. 1229-1235. DOI : https://doi.org/10.1093/jn/nxy222
Objectif : Mesurer la stabilité du fer de la ferritine de pois dans des conditions gastriques simulées et mesurer l'absorption du fer par les cellules intestinales.
Protocole expérimental : Des cellules intestinales Caco-2 ont été mises en contact avec deux types de ferritine de pois – l’une exposée à l’acide gastrique et l’autre non – et l’absorption a été évaluée. Cette expérience a été réalisée en présence d’inhibiteurs alimentaires de l’absorption du fer. La production de radicaux libres a également été comparée entre la ferritine de pois et le sulfate ferreux.
Résultats : La ferritine de pois exposée à un pH acide de 2 à 4 (simulant les conditions gastriques) a été dégradée de 50 à 70 % et son fer libéré pour être absorbé par les voies normales du fer non héminique. L’absorption était 26 à 40 % inférieure à celle de la ferritine de pois native non exposée à un pH acide, qui était absorbée par les cellules intestinales avec sa structure protéique intacte. Comparé au sulfate ferreux, le fer de la ferritine de pois native non dégradée a entraîné une production de radicaux libres inférieure de 60 %. L’absorption du fer de la ferritine de pois non dégradée n’était pas non plus affectée par les chélateurs de fer alimentaires.
Conclusions : Certaines études sur le soja ont montré que la ferritine native des légumineuses n’est pas affectée/dégradée par l’acidité gastrique, contrairement à la présente étude qui a révélé que la ferritine de pois l’est. L’enrobage entérique du fer de la ferritine de pois pourrait favoriser une absorption optimale. Le fer de la ferritine de pois intact est absorbé par les cellules intestinales par endocytose, sa cage protéique restant intacte, ce qui le rend moins irritant pour ces cellules.
Étude clinique n° 4 :
Effet réparateur du fer contenu dans les haricots sur le faible taux d'hémoglobine chez les femmes préménopausées souffrant d'anémie menstruelle : un essai intergroupe randomisé, en double aveugle et contrôlé par placebo
Takeda R., Kuriyama Y., Yoshida Y. Effet réparateur du fer ferreux contenu dans les haricots sur le faible taux d'hémoglobine chez les femmes préménopausées souffrant d'anémie menstruelle : un essai intergroupe randomisé, en double aveugle, contrôlé par placebo. Functional Foods in Health and Disease 2024 ; 14(3) : 169-183. DOI : https://www.doi.org/10.31989/ffhd.v14i3.1331
Objectif : Administrer du fer de haricot à des femmes japonaises préménopausées pendant neuf semaines, en commençant immédiatement après les menstruations, afin d'évaluer leur rétablissement suite à de faibles taux d'hémoglobine, un signe d'anémie.
Conception: Les participants du groupe test recevant le supplément ont reçu un apport en fer de 5 mg, provenant d'une capsule contenant de l'extrait de haricot (SloIron®), pendant cinq semaines. Cet apport a été augmenté à 10 mg (soit deux capsules) de la 6e à la 9e semaine. L'étude a évalué la variation du taux d'hémoglobine comme critère d'évaluation principal, et l'hématocrite, le nombre de globules rouges, le fer sérique, la TCMH (teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine), la CCMH (concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine), la ferritine sérique, le coefficient de saturation de la transferrine (CST), le zinc sérique, le cuivre sérique, le questionnaire sur les symptômes de l'anémie, l'inventaire du sommeil lié à l'apnée obstructive du sommeil et le questionnaire anti-fatigue comme critères d'évaluation secondaires.
Résultats : Les résultats ont montré une différence significative (p = 0,03) dans l’évolution du taux d’hémoglobine entre les groupes après neuf semaines de prise, confirmant l’effet bénéfique de la ferritine de haricot sur les faibles taux d’hémoglobine induits par les menstruations. De plus, une différence significative (p = 0,01) a été observée dans l’évolution de la CCMH entre les deux groupes après cinq semaines de prise, et après neuf semaines, une différence significative a été observée dans l’évolution de la TCMH (p = 0,02) et de la CCMH (p < 0,01) entre les groupes. Une différence significative (p = 0,03) a été observée dans l’évolution du taux de ferritine sérique après neuf semaines de prise.
Conclusion: L'étude a confirmé que la supplémentation en fer provenant de la ferritine de haricot constitue un traitement efficace contre les faibles taux d'hémoglobine et de ferritine causés par les menstruations.
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